
JC : Quel a été le moment où l’événement déclencheur qui t’a donné envie de devenir artiste peintre ?
Le moment un peu déclencheur, il est arrivé pendant mes études en art graphique. Donc là j’ai entre 17 et 20 ans à peu près. Jusqu’à ce moment-là, je pense que j’ai toujours aimé créer au sens large mais le terme « artiste » pour moi ne fait pas forcément référence à un métier. Et ce qui m’a fait beaucoup de bien c’est que pendant ces études, j’ai été amenée en fait à fréquenter un peu le milieu de l’art, et tout ça, ça m’a énormément inspiré mais aussi beaucoup ouvertes, au niveau de la vision que je pouvais avoir des choses et je pense que ça a déverrouillé sur tout pas mal de croyances et du coup c’est le moment où devenir artiste devient possible et est possible.
JC : Si tu devais expliquer un enfant de 10 ans qui est Odette (le personnage central de tous œuvres), que lui dirais-tu ?
Je lui dirais que le personnage d’Odette c’est un peu un personnage qu’on a finalement en chacun de nous. Parce que ce personnage, il représente nos émotions et on a tous des émotions, donc finalement on a un peu tous une Odette au fond de nous. Je lui dirais que c’est un personnage imaginaire avec des codes physiques un peu particuliers, qui lui sont propres d’ailleurs et que c’est un personnage remplit… je dirais de de poésie beaucoup et qui est en réflexion un peu constante sur l’amour et la vision de l’amour mais au sens très large.
JC : Peux-tu décrire ton art en quelques mots ?
Je dirais que mon art c’est de l’art un peu sem-figuratif qui va flirter avec un peu de poésie picturale, un peu de Street art et un peu d’art brut. C’est un peu un mélange de ces 3 catégories. C’est une peinture essentiellement basée du coup sur les émotions avec quand même pour thème et réflexion principale « l’amour » au sens très large. Cette thématique elle est souvent abordée par le biais de la mélancolie mais aussi par le biais de l’auto-dérision, de la condition un peu humaine. Dans mes œuvres, de manière un peu générale, je dirais que il y a quand même beaucoup d’humour et d’amour cachés derrière toute cette mélancolie.













JC : Quel héritage espères-tu laisser derrière toi quand tu peins ?
C’est une bonne question… c’est une question à laquelle je réfléchis souvent pour essayer de me questionner sur la motivation profonde qui me pousse à peindre. Mais je pense que je n’ai pas encore fait le tour de la question pour pouvoir répondre sincèrement. Au plus profond de moi-même, même si j’aime partager mon travail et que j’aime à croire qu’il vient toucher et susciter des réflexions chez les personnes qui prennent le temps de s’arrêter pour regarder mes œuvres… je pense que la démarche est plus complexe que ça… Fabriquer, créer dans un unique but de venir interpeller ou de laisser un héritage, ce serait mentir. Je pense que la création vient nourrir en premier lieu autre chose, sûrement plus personnel qu’un simple espoir de laisser quelque chose… mais quoi, et pourquoi… le chemin se fait et je finirai sûrement par pouvoir répondre à cette question.
Connectez-vous avec Johana sur Instagram.
Comment s’est déroulé ton expérience photo avec Kapture ?
Mon expérience avec studio Kapture a été chouette. Le shooting c’est passé en deux parties, une partie shooting studio et une partie shooting dans mon environnement personnel. Le reportage s’est déroulé dans la simplicité et l’échange ce qui amène à un travail efficace et j’aime ça ! Julie maîtrise très bien son domaine, les prises de vues s’enchaîne de manière décontractée et fluide. J’avais en tête un reportage photo plutôt tourné sur l’authenticité et je suis ravie du résultat !